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Suivez les grosses altises avec l’appli Réseau Berlèse de Gowan

Le réseau Berlèse rassemble une communauté de piégeurs qui dénombrent dès octobre les larves de grosses altises dans les pieds de colzas. Lancé en 2019 par Gowan, il se dote pour cette campagne 2021-2022 d’une plateforme numérique afin de gagner en agilité. En l’ouvrant à tous les conseillers et prescripteurs agricoles, l’objectif pour l’entreprise de protection des plantes est d’accroître le nombre de participants afin de mieux identifier, par région, les périodes de risque. Ces observations permettent d’ajuster les stratégies de lutte pour traiter la culture à bon escient, au bon moment.

Les grosses altises pondent, de fin septembre au début du printemps, dans les anfractuosités du sol près des pieds de colza. De ces œufs éclosent des larves qui vont rapidement se déplacer pour se protéger dans un pétiole de colza. En creusant des galeries dans cette partie de la plante, elles peuvent considérablement perturber sa croissance. Afin d’appréhender ce risque et de mettre en place, si nécessaire, une protection insecticide adaptée, Gowan vient de créer la web application « Réseau Berlèse ».

Elle facilite la collecte et le partage des informations issues du piégeage des larves du coléoptère. La campagne de dénombrement commence en octobre et se poursuit jusqu’à fin février, avec l’arrêt des pontes.

Sur la campagne 2020-2021, l’essentiel des situations couvertes par le réseau Berlèse de Gowan ne nécessitaient pas de traitements des colzas contre les larves de grosses altises, seulement un bon suivi.

Analyse fine du risque d’attaques des grosses altises sur colza

Lancé en 2019, avec plus de 180 points d’observations, majoritairement pilotés par les distributeurs du grand Est, du Nord et de Normandie, ce réseau « Berlèse », du nom de la méthode utilisée pour réaliser le piégeage, est non seulement un indicateur de suivi des populations mais aussi un moyen, a posteriori, de valider la pertinence des stratégies de protection. « Avec une plateforme numérique, nous souhaitons désormais proposer une méthode d’analyse de risque à l’ensemble des acteurs du conseil et rallier un maximum de piégeurs, car l’enjeu de protection des colzas contre l’altise est trop important, explique Damien Ronget, responsable technique grandes cultures chez Gowan. Chacun décidera ensuite s’il doit recommander aux agriculteurs de traiter ou non à partir des informations qui remontent chaque lundi, via le tableau de bord lié à son compte ». Cet outil d’aide à la décision s’adresse aux conseillers des chambres d’agriculture, à ceux indépendants, aux ingénieurs de Terres-Inovia et aux distributeurs agricoles.

En complément d’un graphique sur le nombre de larves par relevé, une carte positionne en temps réel, à l’échelle nationale, les résultats des comptages avec un code couleur selon le niveau de risque.

Piégeage des grosses altises, quels enseignements ?  

Les données recueillies sur la campagne 2020-2021 sont issues de parcelles non traitées ou ayant reçu de 1 à 3 traitements, tous modes d’action confondus. D’ores et déjà, des tendances se dégagent :

  • Les impasses insecticides dans les parcelles de colza non traitées sont justifiées en très grande majorité soit dans 1 une parcelle sur 4.
  • 75 % des relevés Berlèse des parcelles suivies en 2020 dépassent le seuil de 5 larves.
  • Certaines parcelles, peu fréquentes, soit moins de 5 % de l’échantillon, présentent un niveau d’infestation très élevé avec plus de 30 larves par plante.
  • L’infestation des plantes est encore tardive avec des pics en sortie d’hiver comme en 2020.
  • Le niveau de contrôle est pratiquement satisfaisant pour l’ensemble des parcelles suivies.
  • Les applications insecticides effectuées en février 2021 sont justifiées suite à l’évolution de l’infestation. Il s’agit dans :
    • 47 % des cas du premier traitement (T1)
    • 53 % des cas du deuxième traitement (T2)

Pour Damien Ronget, ces résultats confortent la pertinence de bien positionner l’insecticide en fonction des seuils. « Ne traiter qu’à bon escient afin de conserver dans les stratégies de lutte, un portefeuille de solution insecticides, activé en dernier recours, en complément des méthodes agronomiques. »

Le 1er pic d’attaque des larves d’altises relevé en novembre ou en décembre est globalement bien contrôlé par un traitement insecticide et le dernier pic, observé en février, nécessite un passage. C’est parfois l’unique application réalisée.

Pour en savoir plus et participer au réseau Berlèse : https://gowanco.fr/reseau-berlese/ 

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