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Solutions alternatives au cuivre, la cartographie bientôt disponible

Début décembre, un fonds de 39 fiches ressources rassemblant les solutions alternatives au cuivre devrait être accessible à tous. Rédigées par la cellule Recherche innovation transfert (RIT), elles synthétisent les résultats d’expérimentations menées pendant dix ans. Présentation de cette cartographie par l’Institut de la vigne et du vin lors du salon Tech&Bio.

La cellule Recherche innovation transfert (RIT), portée par l’Inrae, l’APCA et l’Acta a travaillé à la rédaction de 39 documents ressources sur les alternatives à la réduction du cuivre. Classées en sept catégories, ces fiches décrivent notamment les solutions de biocontrôle et les substances naturelles de base possédant une autorisation de mise sur le marché. Ces solutions de bioprotection concernent 40 % des 460 expérimentations évaluées par les experts de la cellule RIT. Seuls ces produits peuvent faire l’objet d’un conseil en tant que produits de protection des plantes alternatifs au cuivre. D’autres solutions ont été testées en qualité de substances naturelles à usage biostimulant (SNUB).

La mise en ligne de ces fiches sur le site Ecophytopic.fr devrait être finalisée pour le SITEVI qui se tiendra de décembre à Montpellier du 30 novembre au 2 décembre 2021. Ce travail de compilation est à l’initiative du ministère de l’Agriculture, suite à la réhomologation européenne du cuivre fin 2018 avec une réduction de la dose à 4 kg/ha/an.

Solutions alternatives au cuivre évaluées pour leur efficacité

Dans le cadre du Salon Tech&Bio qui s’est tenu dans la Drôme à Bourg-Lès-Valence, la cartographie de ces solutions a été présentée le 21 septembre en avant-première par l’Institut de la vigne et du vin (IFV), membre du réseau Acta.

Pendant 18 mois, les équipes de la cellule RIT (IFV et Chambre d’agriculture 33) ont recensé et classé les études conduites ces dix dernières années par l’IFV, les Chambres d’agriculture et les groupements d’agriculture biologique. Menées au champ ou sous serres, ces expérimentations ont été passées au crible avec une attention particulière sur leur niveau d’efficacité et la détention d’une autorisation de mise sur le marché pour celles qui relèvent d’un mode d’action fongicide. D’ores et déjà, Éric Chantelot de l’IFV avertit : « Le principe général à retenir, c’est qu’aujourd’hui, il n’existe pas de solutions substituables au cuivre en tant que telles mais des solutions d’accompagnement dans le cadre de sa réduction. D’où l’indication d’un smiley barré d’un large sourire lorsque le niveau d’efficacité d’une solution atteint 50 %. »

Sept catégories de solutions alternatives au cuivre

Les essais analysés ont été répartis en sept catégories :

  • Substances végétales, huiles essentielles, stimulateurs des défenses naturelles, variétés résistantes, méthodes physiques, et OAD.

La famille des substances végétales ressort sur-représentée puisqu’elle recouvre 200 essais. Elle fait l’objet de 11 fiches ressources sur les 39. Le deuxième levier le plus étudié concerne les huiles essentielles avec 61 expérimentations qui ont permis la rédaction de 8 fiches ressources. Six OAD commercialisés ont aussi été pris en compte. Des études ont concerné 24 solutions à base de sucres et uniquement 8 expérimentations se sont concentrées sur les substances minérales. À noter : une fiche sur l’emploi des variétés résistantes comme outil de réduction des usages de cuivre.

  • Les solutions répertoriées au sein des fiches portant sur les substances végétales, huiles essentielles, stimulateurs des défenses naturelles, détaillent les produits homologués, leurs principaux modes d’actions ainsi qu’une synthèse des efficacités.
À savoir sur la réhomologation du cuivre

 Le 27 novembre 2018, la Commission européenne a renouvelé l’approbation du cuivre en tant que substance phytopharmaceutique pour une durée de 7 ans. Son usage est assorti d’une limitation des quantités utilisables : elles ne doivent pas dépasser une moyenne de 4 kg par hectare et par an. La commission laisse la possibilité aux États membres d’autoriser un « lissage pluriannuel » en prévoyant une quantité de 28 kg sur 7 ans au maximum. A ce jour, l’Anses n’a pas encore réhomologué les spécialités commerciales et la possibilité du lissage demeure incertaine.

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