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Congrès FC2A : le carbone agricole, enjeu de territoires

Le sujet du carbone agricole est présent dans toutes les orientations stratégiques des entreprises agricoles, à moyen comme à long terme. Il a été le fil conducteur du congrès de la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire (FC2A) qui s’est tenu le 3 décembre à Tours, soutenu par 14 partenaires*, dont Bayer et Certis.

« Si on ne s’occupe pas du climat, il va s’occuper de nous ! », a interpellé Christian de Perthuis, économiste, en ouverture du congrès de la FC2A, le 3 décembre à Tours. Le thème « carbone et agriculture » fait écho à la troisième proposition du livre blanc du Commerce agricole et agro-alimentaire, publié en mai : « Accélérer la diversification de l’offre alimentaire et développer les outils de décarbonation ».  Si pour les sept structures adhérentes à la FC2A, décarbonation signifie agir notamment sur les émissions liées au transport, « elle se retrouve aussi dans l’accompagnement des agriculteurs », a souligné Gérard Poyer, son président. La Fédération du négoce agricole (FNA) a lancé en septembre un groupe de travail pour s’engager dans la certification de projets bas carbone.

Accroitre la résilience de l’agriculture, un prérequis au marché du carbone

Point essentiel à la réussite des projets bas carbone : ils doivent se situer à l’échelle des territoires. Christian de Perthuis prévient : « Si on ne part pas de la question de la résilience de l’agriculture par rapport au changement climatique, on n’avancera pas sur le carbone ! »  Pour Samuel Vandaele, président des JA, « avant de compenser, nous devons diminuer nos émissions, la compensation est le dernier maillon ». Il estime qu’elle doit être une opportunité pour bonifier les pratiques vertueuses. « Mon défi a été d’avoir accès au bilan carbone pour les jeunes agriculteurs via le plan relance, complète-t-il. Il faut accompagner les diagnostics, notamment avec les coopératives et les négociants. » Les plans stratégiques nationaux de la PAC 2023 devraient aider à l’ajustement des pratiques.

Méthodes Label Bas carbone françaises, une vocation européenne ?

La commission européenne prépare pour le 14 décembre le carbon farming. La France a pris les devants, en créant des méthodes robustes pour labelliser bas carbone des projets agricoles. « Tout ce travail collégial doit profiter à l’Europe, complète Samuel Vandaele. Aucune méthode européenne n’existe, hormis celle pour le bois. » Les méthodes Carbon Agri bovins, haies, vergers, grandes cultures, sont validées. Celles pour la vigne, les volailles, les légumineuses, la méthanisation, Carbon Agri ovins-caprins suivent. Une vraie complémentarité entre ces secteurs est travaillée, quant à la méthode haies, elle fait le lien avec la biodiversité.

Enfin, au cœur des discussions inter-filières : l’affichage environnemental à destination du consommateur. Il va être lancé en 2022. Un rapport analysant les différentes expérimentations est attendu pour cette fin 2021.

 

*ABF Décisions, AG2R, Bayer, Banque Populaire Val de France, Certis, Port de Dunkerque, Gan Pascal Blin, Grison & Boiry, Interbev, Karrgreen, Malakoff Humanis, MG Consultants, Negoce Expansion, Terrasolis.

Simplifier la labellisation bas carbone grâce au numérique

Bayer travaille sur un module interopérable de partage des données. Il dialoguera avec des outils de calculs de bilans carbone pour simplifier le travail de traçabilité dans le cadre de la labellisation Bas Carbone. Les données récoltées seront plus fiables. « Nous comptons l’adosser à notre plateforme numérique Climate FieldView », a indiqué Alice Nolli, responsable projet Carbone France Bayer. L’entreprise teste en parallèle des itinéraires Bas carbone sur un réseau de 28 fermes expérimentales en Europe. Elle propose aussi des outils et le montage de projets bas carbone auprès d’entreprises de l’agroalimentaire. De premières signatures sont attendues dans les prochains mois.

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