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Bayer s’engage dans un programme européen de décarbonation de l’agriculture

Bayer a annoncé le 29 juin le lancement de son programme européen Initiative Carbone. Il contribue au développement de pratiques agricoles vertueuses vis-à-vis des émissions ou du stockage de carbone en cohérence avec les objectifs politiques du Pacte vert de l’Union Européenne.

Expérimentées dans le cadre d’un laboratoire à ciel ouvert avec notamment cinq fermes françaises, ces pratiques culturales bas carbone doivent créer de la valeur pour l’ensemble de la chaine alimentaire. Leur suivi et évaluation s‘effectuera grâce à un outil numérique en cours de développement par l’entreprise.  

Afin de soutenir un système alimentaire durable et résilient, Bayer s’engage dans l‘accompagnement de pratiques agricoles visant spécifiquement à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % par kilo récolté d’ici à 2030. Le programme Initiative Carbone porté par l’entreprise rassemble des agriculteurs et des acteurs de toute la chaîne alimentaire pour explorer de futurs mécanismes dont bénéficieront les agriculteurs.“ L’idée principale est de récompenser les producteurs pour avoir adopté des pratiques agricoles intelligentes face au climat, telles que l’utilisation de cultures de couverture, la réduction du travail du sol, les rotations de cultures et l’application précise d’azote, précise Lionnel Alexandre, responsable Bayer Crop Science pour le programme Carbone pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Ces activités séquestrent le carbone dans le sol tout en améliorant la santé, la résilience et la productivité des sols ainsi qu’en limitant les émissions. »

Cinq agriculteurs français participent à la construction de la démarche Initiative Carbone

Initiative Carbone mise sur le partage d‘expérience. Vingt-sept agriculteurs* dont cinq français participent au projet dans le cadre d’un laboratoire à ciel ouvert. La teneur actuelle en carbone de leurs terres sert de référence avant de mettre en œuvre des pratiques à faible émission de GES. Suivies par les équipes du programme, ces pratiques pourront être améliorées.

Parmi ces exploitations, celle d‘Hervé Mesnard, installé à Querrieu (80) et partenaire du programme foward farming de Bayer : « L’apport de l’agriculture en termes d’alimentation est plus reconnu que jamais par nos citoyens, il est temps de leur montrer comment nous pouvons contribuer à enrayer le réchauffement climatique, témoigne -t-il. Je compte sur cette initiative pour être une source d’innovations culturales, de fierté et de valorisation juste de mes pratiques vertueuses. »

Exemple, les organochlorés ressortent dans l’expertise de l’Inserm avec plusieurs présomptions fortes sur le développement de troubles cognitifs ou encore les lymphomes non hodgkiniens. La substance la plus connue, le DDT, a été découverte dès les années 1930. Elle était considérée comme une importante avancée agronomique puisqu’un seul traitement suffisait pour éliminer durablement les insectes ravageurs sur les cultures. Interdit en France en 1971, du fait de son profil écotoxicologue, il n’en reste pas moins que son usage reste encore possible dans certains pays. Est autorisé par exemple l’imprégnation de moustiquaires pour lutter contre le paludisme. « La balance bénéfice/risque évolue avec le temps et les connaissances scientifiques, relève Julien Durand-Réville. Ce point essentiel est pris en compte dans le cadre de l’homologation des produits phytopharmaceutiques » Ainsi, tous les insecticides organochlorés sont interdits en Europe pour les usages agricoles. Pour les organophosphorés, la liste s’est considérablement restreinte et continue à se réduire.

* Sept pays européens et au-delà sont mobilisés : France, Espagne, Belgique, Danemark, Allemagne, Royaume-Uni et Ukraine

Développement d‘un service numérique pour tracer et vérifier les économies de GES

Pour que les agriculteurs puissent accéder aux rémunérations additionnelles proposées par les filières, Bayer développe en parallèle une solution numérique de suivi, d’analyse et de vérification (MRV). Conforme aux normes actuelles de confidentialité des données, l‘outil sera fiable et simple à utiliser pour chaque agriculteur. Il s‘appuiera sur la plateforme d’agriculture numérique déjà proposée par l’entreprise aux agriculteurs.

D’ici à la fin de l’année, d’autres opérateurs des filières alimentaires doivent s’impliquer dans cette démarche. « Les distributeurs ou les transformateurs pourront travailler en toute confiance sur des projets efficaces de réduction d’émission voire de stockage de carbone impliquant les fermes partenaires de leurs chaînes d’approvisionnement spécifiques », conclut Alexandre Teillet, responsable des nouveaux modèles commerciaux chez Bayer Crop Science.

Les agriculteurs, Bayer et les experts du monde agricole travaillent ensemble dans un laboratoire à ciel ouvert où ils peuvent tester conjointement des pratiques et générer des apprentissages.